Henri Curiel
Métier principal: Acting
Né(e) le: 1914-09-13
Décédé(e) le: 1978-05-04
Lieu de naissance: Cairo, Egypt
Biographie
Henri Curiel, né le 13 septembre 1914 au Caire (Égypte) et mort assassiné le 4 mai 1978 à Paris, est un militant communiste et anticolonialiste. Henri Curiel est le père du journaliste Alain Gresh et le cousin de l'espion et agent double George Blake, qui déclare en 1991 avoir été fortement influencé par son cousin communiste égyptien. Né au Caire au début du siècle dernier dans une riche famille juive d’origine italienne, Curiel grandit dans un milieu familial francophile et féru de culture française. Destiné à reprendre la suite de son père banquier, c’est grâce à celle qui deviendra sa femme qu’il découvre la dure réalité de la situation économique et sociale des paysans qui travaillent sur les terres de sa famille, dans le Delta du Nil : un choc, qui, selon son camarade Joseph Hazan, le conduit à l’engagement politique.
Fondateur en 1943 d’une des tendances du Parti communiste égyptien, soutien des antifascistes et de la résistance contre l’arrivée des nazis en Egypte, il approuve la création de l’Etat d’Israël en 1948. Finalement expulsé d’Egypte en 1950 par le roi Farouk et déchu de sa nationalité égyptienne il s’exile en France. Ses relations avec le PCF sont difficiles, surtout quand, en pleine guerre d’Algérie, le Parti communiste français vote les pleins pouvoirs à Guy Mollet pour accentuer la répression contre le FLN et la population algérienne. Après un passage dans les prisons françaises du fait de son soutien actif au réseau Jeanson, il créé, après 1962, un réseau international de soutien au service des mouvements de libération nationale dans le tiers-monde mais aussi en Europe où combattent des antifascistes (Grèce, Espagne, Portugal). Cette organisation clandestine perdurera 15 ans. Homme de dialogue, ardent internationaliste, opposé au terrorisme, son action pour la paix au Proche-Orient et son soutien aux militants de l’ANC ont sans doute motivé son assassinat.
Au cours de l'année 1976, le journaliste Georges Suffert, dans le magazine Le Point, est à l'origine d'une campagne de presse lancée contre lui. L'article l'accuse d'être le chef d'un réseau de soutien au terrorisme international dirigé par le KGB. Le ministre de l'Intérieur Christian Bonnet assigne Henri Curiel à résidence à Digne le 25 octobre 1977, mais cette mesure ainsi que l'arrêté d'expulsion qui le visait sont levés le 12 janvier 1978. Le 4 mai 1978, un commando de deux hommes s'introduit dans la cour de l'immeuble dans lequel il réside, 4, rue Rollin à Paris. À 14 heures, Henri Curiel descend pour se rendre à son cours de yoga. Il est abattu au pied de son ascenseur de quatre balles de pistolet Colt 45 (Colt 1911). Le secret-défense fait toujours obstacle à la vérité de ce qui a tous les attributs du crime d’État .